Les compétences pour devenir commissaire aux comptes
Le commissaire aux comptes joue un rôle crucial dans le monde de l'entreprise, veillant à la fiabilité des informations financières. Bien plus qu'un simple expert en chiffres, ce professionnel doit faire preuve d'intégrité, de rigueur et posséder des compétences variées. Découvrez les exigences de ce métier passionnant, de la formation requise aux qualités essentielles pour réussir dans cette carrière aux multiples facettes.
Commissaire aux comptes : un rôle essentiel
Dans le secteur de l’audit, le commissaire aux comptes (plus souvent appelé CAC) vérifie avant tout si les données comptables d’une entreprise sont cohérentes avec sa situation financière. S’il paraît évident que vous devez aimer les chiffres et l’analyse pour être commissaire aux comptes, les maths ne suffisent pas. Tour d’horizon des compétences d’un CAC.
Indépendance et professionnalisme
Le métier de commissaire aux comptes est une profession réglementée qui ne peut s’exercer que par des experts enregistrés auprès de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC). Au sein d’un cabinet comptable ou en libéral, il a pour mission d’étudier les comptes d’une entreprise pour relever toute anomalie, qu’il doit alors révéler aux actionnaires de l’entreprise, voire au Procureur de la République.
Une formation longue et exigeante
Vous avez envie d’accéder à ce métier ? Pour devenir CAC, huit ans d’études minimum vous attendent après le bac. Un master en poche, vous devez vous inscrire en stage de commissariat aux comptes. Rémunéré, celui-ci dure trois ans. Si vous êtes titulaires d’un diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG, qui confère le grade de master) ou d’un master qui valide au minimum quatre unités d’enseignement du DSCG, comme le master comptabilité, contrôle, audit (CCA), vous pouvez vous inscrire directement au stage. Vous êtes titulaire d’un master d’une autre filière ? Il vous faut d’abord obtenir le certificat préparatoire aux fonctions de commissaires aux comptes (CPCAC). L’ensemble du parcours (master, CPCAC si nécessaire et stage de trois ans) est sanctionné par un examen, le certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes (CAFCAC).
Maîtriser totalement les chiffres
La compétence clé du métier de commissaire aux comptes reste une maîtrise parfaite des chiffres. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi :
- possèder des connaissances poussées des règles comptables, juridiques et fiscales, acquises durant les études initiales et au cours de la carrière, en formation continue ;
- être à l’aise avec l’outil informatique, notamment les logiciels de bureautique, mais aussi les logiciels comptables ;
- avoir une aisance rédactionnelle afin de restituer des rapports clairs, concis, sans faute d’orthographe ;
- connaître l’environnement économique et juridique des organisations (entreprises, organismes publics, associations) et maîtriser les démarches qui les concernent comme la responsabilité sociale et environnementale (RSE) des entreprises.
- Enfin, une bonne culture générale, ainsi que la maîtrise de l’anglais, sont requis.
Les compétences sont proches de celles des experts-comptables et c’est normal : 95 % des CAC sont également experts-comptables. Mais si celui-ci tient et présente les comptes, le commissaire aux comptes les contrôle. C’est pourquoi la même personne ne peut jamais exercer en même temps les deux fonctions au sein d’une même organisation.
Être parfaitement intègre
L’examen approfondi des documents comptables impose une très grande rigueur et un sens critique aiguisé, deux qualités indispensables pour ne rater aucun détail. Être intègre, avec le souci du respect de la confidentialité est aussi incontournable pour exercer ce métier.
En tant que CAC, vous aurez de fortes responsabilités qui peuvent mener, en cas de manquement, à des sanctions allant jusqu’à l’emprisonnement. Mais vous irez aussi à la rencontre de nombreuses entreprises. Une diversité des contacts qui vous enrichira sur le plan professionnel.